Jim O’Rourke joue lentement entre minuit et une heure!
Nouvelle sortie, très électronique minimale, pour le musicien-compositeur américain, il s’agit de deux fois 39min48s de la même pièce (une erreur?) qui se joue du temps et des glissements. Des fréquences qui se déploient tout en douceur, on ne peut pas parler d’ambiant, mais presque, il s’agit plutôt d’une composition minimaliste drone comme O’Rourke sait le faire, tout en subtilité et micro-mouvement. On pense parfois à de l’orgue ou de l’accordéon (vielle à roue, peut-être?), retravaillé délicatement et sans à-coups.
L’album est dédié à Dick Miller, acteur américain mort le 30 janvier 2019, il a joué dans les Gremlins, Star Trek, Terminator…etc, un hommage en quelque sorte, pour cette musique qui oscille comme un ressac, multi-phonie et répétition à l’image d’une composition électronique à la Terry Riley ou La Monte Young. Quelque chose de calme et de reposant se joue dans cette nouvelle composition, on perçoit, au fil de l’écoute, plus nettement l’accordéon et les fréquences qui étaient intiment liés au début, puis qui prennent leur indépendance par la suite. Pour s’endormir entre minuit et une heure.